Cette chronique devait paraître le lendemain du vendredi 13 novembre 2015. Elle parle d’un livre jeunesse d’art, de Street art plus exactement : un vrai coup de cœur pour ma fille et moi. J’ai ensuite longuement réfléchi à sa parution, car les attaques à Paris donnaient à cette chronique une toute autre tonalité. Nous étions sonnés.
Muser dans Paris
Pour réaliser ce livre, le photojournaliste Francesco Acerbis, avait alors musé des heures entières dans les rues de Paris, à la recherche d’animaux graffités sur les murs par des artistes connus ou inconnus. Libres d’offrir aux passants la beauté de leur art éphémère. Cette recherche, l’auteur du livre en avait eu l’idée après la naissance de son fils.
Ce sera mon modeste hommage à ceux qui sont partis, moi qui suis toujours plus convaincue de la nécessité absolue d’initier les tout-petits à la culture sous toutes ses formes, à la lecture et à l’art car l’empathie résulte aussi de ces découvertes-là.
Fred le Chevalier, Combo CK et Mr Chat
Sur les réseaux sociaux, est apparu le #Allonsenfantsdubataclan, du nom de l’émission de France Inter qui aura lieu ce soir vendredi 20 novembre de 20h à 23h, et sur lequel fleurissent des photos de graffitis réagissant à ces attaques. Parmi les artistes du Street art qui ont rendus hommage par des dessins, des collages, des graffitis sur les murs de Paris, on retrouve Fred le Chevalier, Combo CK ou encore Mr Chat. Leur art vous est forcément familier.
Avant
Je relis ce que j’avais écrit avant. Avec émotion :
Ce sont les bibliothèques de Grenoble qui nous ont proposé cette petite pépite de livres. Safari à Paris a d’ailleurs été sélectionné par le Printemps du livre de Grenoble l’année d’après sa parution, en 2013, et les Grenoblois avaient pu rencontrer son auteur à la bibliothèque Saint-Bruno.
Francesco Acerbis offre aux tout-petits un condensé d’art, de Street art précisément sous forme d’un imagier d’animaux plus ou moins sauvages, bien loin de l’imagier classique.
Il nous rappelle que si l’on veut bien ouvrir les yeux à la beauté, on peut remarquer la poésie quotidienne des villes.
« Maman, tu as vu la chouette sur la crèche ? ».
Dans nos balades urbaines, ma coccinelle a une curiosité intacte: elle me fait sans cesse remarquer tel ou tel dessin, affiche, graffiti sur les murs de Grenoble.
Je me fais d’ailleurs gentiment gronder de ne pas ouvrir assez grands les yeux : « Mais si maman, regarde ! Le mouton tout là-haut – là-haut » en se baladant du côté de Bouchayer-Viallet et que mes yeux d’adulte oublient qu’ils peuvent se lever jusqu’au ciel pour découvrir un de ces moutons de l’artiste Sheepest, qu’on retrouve un peu partout dans la ville.
Appareil photo en bandoulière
Puisque c’est ainsi, ma coccinelle et moi nous en irons, appareil photo en bandoulière, dans les rues de Grenoble, photographier les animaux déposés sur les murs par des artistes qu’on remercie, parce qu’ils sont des artistes.
Mon Safari dans Paris
Francesco Acerbis
Editions Sarbacane
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